Je m’appelle Laura MILOCHEVITCH, je suis actuellement en deuxième année de médecine. J’ai
passé un BAC S spécialité svt, avec une option section européenne, puis j’ai intégré une PASS licence
Science de la vie à Tours.
En arrivant en PASS j’appréhendais la quantité de travail, ayant peur de ne « pas savoir travailler
». En effet, je savais que mon rythme du lycée n’était pas adapté à cette filière et de plus, n’ayant pas
passé de BAC à cause du confinement je n’ai pas eu de période de révision pouvant m’entrainer. Mais
avec la pré rentrée j’ai très vite pris mes habitudes et je me suis habituée au rythme soutenu de travail.
J’ai moins bien organisé ma charge de travail au premier semestre qu’au deuxième (ayant déjà
l’expérience de 3 mois de travail). En effet j’ai commis l’erreur de négliger ma mineure SV (chose à ne
pas faire). Au S1 je commençais à travailler entre 7h et 8h, jusqu’à 21h30 le soir (avec 2h30/3h de
vraies pauses dans le journée). Je n’ai pu que très peu pu voir ma famille à cause du confinement, mais
lorsque je rentrais le week-end j’en profitais pour travailler un peu moins. Au S2 je m’accordais plus
de pauses, en allant par exemple courir tous les dimanches, car je me suis rendue compte que cela
était indispensable pour que je me sente bien.
J’ai une méthode d’apprentissage assez particulière : j’apprends mes cours une première fois par
cœur comme une poésie, puis je les revois tous les jours pendant 3/ 4 jours en les récitant. Ensuite je
les revoyais toutes les 2/3 semaines. (et je faisais tout ça en marchant toute la journée). C’est une
méthode de travail assez lente car il me faut 2 à 4 heures pour mémoriser 1h de cours, ce qui fait que
j’avais beaucoup de retard, que je rattrapais pendant les semaines de révision. Je faisais très peu de
QCMs ou d’exercices pour m’entrainer, seulement pour les matières nécessitant plus de raisonnement
(comme la physique).
Au S1 la mineure demandait vraiment un travail colossal et j’étais bien trop débordée. Je l’ai
majoritairement apprise pendant les semaines de révisions, car la majorité des cours nous ont été
donnés à la fin du semestre. Au S2 j’ai pu la travailler tout au long du semestre, y consacrant 1 jour par
semaine environ.
C’est une année très difficile, surtout psychologiquement, mais je ne l’ai pas trop mal vécue et avec du recul je suis fière d’avoir tenu jusqu’au bout, je sais qu’elle m’a appris beaucoup de choses sur moi-
même. J’ai eu la chance d’être en foyer, où j’ai rencontré des personnes incroyables (en PASS ou
PACES). On a pu créer des liens durant cette année difficile, s’entraider et s’amuser ensemble pour se
changer les idées. Des petites choses de la vie sont devenues des moments précieux, comme
apprendre à danser le rock après nos repas, regarder un film le vendredi soir, ou encore faire du sport.
Et ces moments sont vraiment indispensables (même si c’est dur de se les accorder).
Même si ce ne sera pas la meilleure année de votre vie, ça vaut vraiment la peine d’être vécu. Cela
vous permet ensuite de faire des études médicales passionnantes et un travail incroyable pour toute
votre vie. Ne lâchez rien, c’est normal d’avoir des moments de moins bien mais ça ne définit pas votre
année, continuez de croire en vous jusqu’au bout !
Salut ! Moi c’est Justin Milon, j’ai 18 ans et je suis en 2ème année de médecine. J’ai passé le bac
général avec spé maths et physique, SVT en Première, et fait ma PASS l’année dernière avec Sciences
de la Vie comme mineure.
J’avais déjà l’avantage d’être relativement indépendant en fin de lycée donc la transition n’a pas
été trop dure sur le côté personnel. Çe reste quand même un peu compliqué de vivre en totale
autonomie d’un coup et ça demande un peu de temps pour s’y faire.
Concernant les cours le schéma reste le même, on va en cours puis on rentre chez nous et on révise.
Par contre on est beaucoup moins accompagné qu’au lycée, on est plus dans une classe de 30 où les
professeurs nous connaissent et où on peut interagir avec eux.
C’est pourquoi je recommande très fortement de s’inscrire au tutorat. Les élèves de 2ème année vous
proposent notamment des colles toutes les semaines pour vous entraîner, ainsi que d’autres
avantages, vous retrouvez donc un certain accompagnement et vous vous sentez moins seul.
Je n’avais pas d’organisation hyper précise comme beaucoup peuvent avoir, disons que sur une
journée type j’allais en cours le matin, je rentrais et me faisais à manger, vu que je ne dormais pas
beaucoup la nuit j’ai découvert le plaisir des siestes pour repartir en forme pour le reste de la journée,
et ensuite je révisais pour la prochaine colle, mais tout en faisant des pauses histoire de ne pas craquer
mentalement. Pareil après mon dîner je révisais encore un peu et j’essayais ensuite de me relaxer
avant de dormir pour être en forme le lendemain.
Je sais que beaucoup de personnes utilisaient la méthode des J qui consiste à se faire un planning
des cours à apprendre sur des durées précises, mais personnellement ça ne me correspondait pas. Je
les ai appris en suivant le planning des colles proposées par le tutorat.
Toutes les semaines vous avez 2 petits examens blancs sur les différentes matières pendant 1H, il n’y
a pas de pression vu que la note ne compte pas, c’est simplement pour s’entraîner et voir les points de
cours que l’on doit retravailler. J’ai aussi eu la possibilité d’avoir accès à des cours d’anciens élèves, ce
qui permet pendant les cours d’être plus attentif à ce que dit le professeur plutôt qu’à la prise de notes.
Le tutorat nous permet également d’avoir accès à une banque de qcms que j’ai beaucoup utilisé tout
au long de l’année. Dès que je lisais un cours j’allais ensuite m’entrainer dessus pour vérifier ce que
j’avais retenu ou ce que je n’avais pas bien compris, ça permet de voir les pièges récurrents et de ne
plus tomber dedans.
Enfin, les dernières semaines avant le partiel j’allais passer mes après-midi et soirées à la
bibliothèque universitaire où je rejoignais mes amis pour réviser plusieurs heures d’affilées.
J’étais plus du type à travailler peu de cours en une journée mais à bien les travailler. J’ai vu beaucoup
de personnes réviser une dizaine de cours de différentes matières en une journée, si ça fonctionne
tant mieux pour eux, mais j’ai pu en voir plusieurs confondre apprendre et comprendre. Retenir des
informations par cœur peut aider, surtout sur du court terme, mais quand vous ne comprenez pas
quelque chose ne faites pas l’erreur de passer à un autre cours, prenez votre temps, entraînez vous
avec des qcms, essayez de comprendre les mécaniques car vous retiendrez beaucoup mieux et ne
tomberez plus dans les pièges.
Concernant ma majeure de santé, j’avais du mal à me lancer dans les révisions des matières que
j’aimais moins que les autres, mais c’est une erreur à ne pas faire car j’ai du rattraper mon retard sur
ces matières à la fin du semestre. À part ça comme je l’ai déjà dit j’avançais mes révisions avec les
colles et comme ça toute l’année. Pour la mineure c’était bien différent. Déjà le tutorat ne la prend pas
en compte, donc pas de colles pour s’entraîner et pas de qcms pour travailler sur ce qu’on a appris,
mis à part ceux que les professeurs laissent à la fin de leur cours.
En mineure Sciences de la Vie tout les cours sont en vidéo et contrairement à d’autres mineures nous
n’avons pas d’ED pour retravailler certaines notions. Cependant les professeurs restent parfaitement
disposés à répondre si vous leur envoyez un mail. Personnellement, alors que je travaillais ma majeure
la semaine, je travaillais sur la mineure le week-end. C’était sans aucun doute une de mes matières
préférées au cours de l’année et j’aimais beaucoup la travailler. Il faut savoir qu’elle compte pour 1⁄4
de votre note finale et est donc extrêmement importante et à ne pas prendre à la légère, mais si vous
la travaillez régulièrement ça se fait sans problèmes.
La première année de médecine est certes très dure pour la quantité de choses à apprendre, mais
c’est aussi une année très dure psychologiquement, votre vie sociale sera mise de côté et vous pouvez
facilement vous sentir seul. C’est pourquoi dès le début d’année j’ai essayé de sociabiliser, je me suis
rapidement fait un groupe d’amis avec qui j’allais en cours ou en colle et qui me permettait de penser
à autre chose que le travail. On a pu se faire quelques soirées chill ensemble et ça fait du bien de passer
des bons moments comme ça.
Ensuite même si vous avez beaucoup de choses à travailler n’oubliez pas et ne culpabilisez pas de
prendre des pauses c’est super important, ça libère l’esprit et rend plus productif.
Personnellement j’ai regardé beaucoup de séries ou de lives au long de l’année, quand je mange le
midi ou le soir ou dès que je prends une pause, ça permet de se détendre et entendre des voix remplit
le silence de votre appartement. D’ailleurs j’écoute toujours de la musique, surtout du lofi, en
travaillant, que ce soit chez moi ou avec mes écouteurs à la bibliothèque.
Croyez toujours en vous et jusqu’au bout, tout le monde en est capable donc vous aussi. Si vous
pensez être en retard ne paniquez pas, vous ne serez ni le premier ni le dernier à qui ça arrive. Et
surtout prenez soin de vous, gardez-vous du temps libre, parlez à des gens quand ça ne va pas, le
sommeil est très important alors ne vous grillez pas tout de suite. La première année est une course
d’endurance, pas de vitesse, ça ne vous apportera rien de tout donner sur les premières semaines, il
vaut mieux travailler qualitativement que quantitativement, gardez de l’énergie et de la volonté pour
la dernière ligne droite.
Vous choisissez des études magnifiques alors de les diabolisez pas, donnez le meilleur de vous-même et, même si cette première tentative n’est pas la bonne, il existe des passerelles ou d’autres voies toutes aussi belles, alors ne lâchez rien !